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Comment réduire sa facture d'éclairage?

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Sur la facture d'électricité, l'éclairage peut représenter jusqu'à la moitié des dépenses. Il est cependant facile de diminuer ce coût en passant aux nouvelles sources de lumière, économes en énergie, tout en conservant la qualité du flux lumineux.

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«Pour un commerce, l'éclairage représente entre 25 et 50% de la facture d'électricité», indique Patrick Bayle, directeur délégué du marketing professionnel chez EDF. Un budget conséquent, qu'il est pourtant facile de réduire grâce aux technologies économes en énergie, dont l'efficacité et la qualité d'éclairage ont largement progressé ces dernières années. Selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), leur adoption permet de diviser sa facture par deux. Avec le Syndicat de l'éclairage, elle a d'ailleurs fait paraître une brochure destinée aux commerçants, intitulée «Eclairage des commerces, bien éclairer pour mieux vendre» (disponible sur le site www.federeclairage.fr).

Parmi ces solutions moins gourmandes en énergie, on en distingue deux types: la fluorescence et les iodures métalliques. La première, utilisée surtout pour l'éclairage général d'un point de vente, comprend les tubes fluorescents (néons) et les fluocompactes, aussi appelées lampes à basse consommation. La seconde permet de concentrer un faisceau de lumière vers un objet. Elle convient donc particulièrement à l'éclairage d'accentuation, dans une vitrine ou à l'intérieur du magasin. Si ces solutions sont moins consommatrices d'énergie, elles sont aussi plus chères à l'achat. Les éclairages à iodures métalliques, par exemple, coûtent environ dix fois le prix des spots à incandescence traditionnels. Certains modèles nécessitent l'ajout d'un transformateur, donc de faire appel à un électricien. Mais l'investissement initial est vite rentabilisé: outre une moindre consommation en électricité, leur durée de vie est jusqu'à 5 fois plus importante que les lampes à incandescence pour les éclairages à iodures métalliques et 8 fois plus pour les fluocompactes. De plus, ces solutions dégagent moins de chaleur que les systèmes classiques. Les besoins en climatisation dans le point de vente seront donc moins importants.

Autre avantage: l'efficacité lumineuse, calculée en lumen par watt, c'est-à-dire en flux lumineux dégagé pour une puissance électrique donnée. Pour une lampe à incandescence ordinaire, elle est de 15 lumens/watt. Les halogènes classiques affichent quant à eux environ 25 lumens/watt. Un résultat faible si on le compare aux éclairages fluorescents: environ 65 lumens/watt (voir l'encadré Juridique).

Les lampes basse consommation offrent une alternative à bas coût pour l'éclairage général et l'accentuation.

Les lampes basse consommation offrent une alternative à bas coût pour l'éclairage général et l'accentuation.

La qualité de l'éclairage, un critère primordial

Mais l'efficacité lumineuse n'est pas le seul critère à prendre en compte: la qualité de la lumière est elle aussi primordiale. Ainsi, avant de vous équiper d'une nouvelle lampe, vérifiez son indice de rendu des couleurs (IRC) et sa température de couleur, qui détermine l'ambiance lumineuse. «Le rendu est particulièrement important dans un point de vente, car il permet au client de voir la véritable couleur des produits, indique Hervé Lefebvre, chef adjoint du département Marchés et services d'efficacité énergétique à l'Ademe. L'IRC doit être de 85 minimum, tandis que la température de couleur varie selon l'activité.» Si les teintes chaudes (inférieures à 3 300 kelvins), recommandées dans une boulangerie par exemple, peuvent être rendues par tous les types de lampes, les teintes froides (au- delà de 5 300 kelvins) - conseillées pour présenter les produits frais, dans les poissonneries, ou chez les primeurs et fleuristes - sont accessibles uniquement grâce aux lampes fluorescentes. Le choix des luminaires a aussi son importance pour diminuer la facture, car tous ne sont pas égaux face à la restitution du flux lumineux. Celle-ci varie de 25% à 90%. Plus cet indice est élevé, plus la puissance électrique nécessaire pour éclairer est faible. Enfin, n'oubliez pas l'ultime étape: le nettoyage. Un luminaire peut perdre jusqu'à 30% de son efficacité lumineuse s'il n'est pas dépoussiéré régulièrement.

Juridique

Les surfaces de plus de 100 m2 procédant à un changement d'installation de leur éclairage sont désormais soumises aux obligations de l'arrêté du 3 mai 2007 (article 40). La puissance maximale autorisée pour l'éclairage général du local est de 2,8 watts par mètre carré, tandis que les lampes doivent atteindre une puissance de 65 lumens/watt et les luminaires, un rendement de 55% minimum.

 
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NELLY LAMBERT

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