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Bien conseillée, elle rentabilise son affaire

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Propriétaire d'un salon de thé-brocante, près de Paris, Hélène Jacobsen a bien failli fermer boutique. Malgré un travail effréné, elle couvrait à peine ses frais. Les conseils d'une spécialiste l'ont aidée à devenir rentable.

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Hélène Jacobsen réalise 80% de son chiffre d'affaires par le biais de son activité de brocante

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Hélène Jacobsen réalise 80% de son chiffre d'affaires par le biais de son activité de brocante

L'entreprise aujourd'hui

 

Hélène Jacobsen est optimiste en deux ans, le chiffre d'affaires de La Bergamote a progressé de près de 30%, soit 10% de plus que ses objectifs. Le concept de ce lieu atypique? Une brocante qui fait salon de thé. Cette ancienne cadre d'une grande entreprise de communication a inauguré sa boutique le 4 décembre 2004, profitant d'une subvention à la création d'entreprise de 15 000 euros accordée par son ancien employeur. Cette année, La Bergamote entame son troisième exercice. La commerçante réalise 80% de son chiffre d'affaires par le biais de son activité de brocante et 20% par le salon de thé mais n'est pas encore bénéficiaire Ses recettes, environ 500 euros par mois, lui suffisent tout juste à couvrir ses frais généraux, à rembourser ses prêts et à alimenter son stock de marchandises. Et pour le moment, Hélène Jacobsen vit sur ses réserves personnelles, ne pouvant se verser aucun salaire

Sa crise

 

Si, aujourd'hui, Hélène Jacobsen arrive à envisager positivement l'avenir, cela n'a pas toujours été le cas En 2005, sa petite entreprise est passée très près du précipice. A l'origine de ses déboires, une mauvaise estimation de ses coûts de revient. De fait, lorsqu'elle planche sur son projet, Hélène Jacobsen imagine proposer un service de petite restauration à l'heure du déjeuner. Elle envisage même de réaliser 50% de son chiffre d'affaires de cette façon.

Hélène Jacobsen doit donc tout faire seule tenir la boutique, chiner à la recherche de meubles et d'objets rares, servir en salle, préparer des petits plats Sans compter les commandes, la comptabilité et l'administration. Cela dure neuf mois Elle tente alors d'alléger son emploi du temps désormais, elle se contentera de servir des brunchs le week-end. Mais cela ne suffit pas à corriger le tir. Epuisée, perdant de l'argent, elle doit se résoudre à tout arrêter en septembre 2005.

Son rebond

 

Pourtant, une rencontre va la sauver de la crise elle fait appel aux conseils de Véronique Marchalant, spécialiste du développement d'entreprises, qui l'avait déjà épaulée en 2004, lorsque Hélène Jacobsen planchait sur son projet de création Guidée par sa conseillère, la commerçante met en place des tableaux de bord qui lui permettent de suivre au jour le jour ses recettes et ses dépenses «Cela m'a aidée a repérer les produits non rentables», indique-t-elle. Après avoir analysé une étude approfondie des marges de la petite affaire, Véronique Marchalant s'aperçoit que la restauration n'est pas profitable. La raison? La commerçante confectionne ses mets à partir de matières premières trop coûteuses. Résultat elle réalise, sur beaucoup de préparations culinaires, une marge nulle, voire négative! Verdict de l'experte la dirigeante doit stopper cette activité infructueuse, ce qui va permettre à son commerce de retourner à l'équilibre. Aujourd'hui, elle gère seule son commerce, a retrouvé un équilibre de vie et peut se ménager un peu de temps libre.

Repères

- RAISON SOCIALE La Bergamote
- VILLE
Ville-d'Avray
- DIRIGEANTE
Hélène Jacobsen, 57 ans
- EFFECTIF
1 personne
- CA 2006 110 kEuros

 
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Faustine Sappa

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