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Améliorez votre visibilité grâce aux concours

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Pour un commerçant, participer à des concours professionnels peut se révéler un moyen intéressant pour attirer et fidéliser une clientèle, tout en testant ses compétences. Rencontre avec plusieurs challengers, véritables mordus de compétition.

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@ FOTOLIA / REGOR IMPERATOR

Les commerçants de proximité ne savent pas toujours comment se faire connaître. Or, nombre de professionnels ont compris l'importance de mettre en avant leur savoir-faire en participant à des concours. Souvent relayés par la presse locale, les prix remportés attirent et séduisent la clientèle. Prix de la meilleure baguette de Paris, concours international d'art floral, prix du meilleur boudin... Les artisans-commerçants sont de plus en plus fondus de compétitions et de prix. Et ce, dans tous les domaines: des métiers de bouche aux coiffeurs, en passant par les fleuristes. A l'image de Jean-Louis Pallu, charcutier-traiteur dans l'Orne, qui participe chaque année à une dizaine de concours dont celui du Meilleur boudin de Mortagne-au-Perche, qu'il a remporté en 2012. « C'est une fierté et une reconnaissance. Mais, pour nous, c'est aussi l'occasion de nous mesurer à des confrères », explique Sylvie Pallu, l'épouse de cet artisan souvent récompensé, qui l'encourage beaucoup. Même ressenti du côté de Sébastien Mauvieux, boulanger dans le XVIIIe arrondissement de Paris, qui vient de remporter le très convoité et médiatique prix de la meilleure baguette de Paris, devenant de ce fait fournisseur officiel de l'Elysée pendant un an. Mais pour arriver à ce niveau de maîtrise et décrocher notamment le titre de Meilleur ouvrier de France (voir encadré), un véritable entraînement quotidien en plus de ses heures de travail s'avère nécessaire.

Des retombées importantes

Au-delà du défi personnel, participer à des concours est profitable pour les affaires. Ces dirigeants l'ont bien compris et les prix remportés peuvent devenir des outils de communication intéressants. Sébastien Mauvieux a rajouté sur les sacs de pain la mention «Meilleure baguette de Paris». De son côté, Jean-Louis Pallu affiche fièrement ses trophées dans sa vitrine. Par ailleurs, un concours provoque des retombées médiatiques. La presse locale s'en fait régulièrement l'écho.

Ce qui peut représenter une publicité intéressante et gratuite auprès de la clientèle. La presse nationale n'est pas non plus en reste. Très largement véhiculé en France, le concours de la meilleure baguette de Paris ne cesse d'attirer des curieux en boutique. « J'ai doublé ma production de «Tradition». De 300, je suis passé à 600 baguettes par jour », souligne Sébastien Mauvieux. Les clients sont nombreux à demander «la baguette du Président». Et même si le boulanger se veut prudent sur la suite des événements, il envisage de recruter des apprentis pour faire face à cette nouvelle charge de travail. Il vient même d'être sollicité par des Japonais qui organisent une semaine française dans leur pays. De là à se mettre à rêver d'une success story, il n'y a qu'un pas.

Focus
Vous aussi devenez Meilleur ouvrier de France

Le col tricolore et la médaille de bronze accrochée au veston, ce sont les deux symboles réservés aux Meilleurs ouvriers de France (MOF). Cette distinction récompense la réalisation d'une oeuvre. Elle offre donc la reconnaissance de ses pairs, ainsi que l'attribution d'un diplôme d'Etat de niveau III (nomenclature du ministère de l'Education nationale). Reste que ce concours est très exigeant, comme le raconte Céline Burkarth, esthéticienne installée dans le Vald'Oise. Elle a décroché le prestigieux titre en 2011: « Je me suis inscrite au concours de MOF en 2009, la réalisation de l'oeuvre se déroulant sur plus d'un an. J'en avais envie depuis très longtemps mais j'attendais d'être réellement prête, que mes enfants soient plus grands et que mon commerce fonctionne bien. Car le MOF représente un énorme investissement en temps, mais aussi financièrement (cours de maquillage professionnel, modèles, matériel...) », souligne-t-elle. De fait, comme l'explique cette commerçante, il y a d'abord une phase de qualification, avec neuf sujets à préparer. Puis, sept sujets sont à travailler pour accéder à la finale. Sur deux années, l'esthéticienne y a consacré près de 1 500 heures, sept jours sur sept, tout en continuant à s'occuper de son commerce. « Un rythme difficile à suivre si l 'on n'est pas entouré par sa famille et ses salariés », confie-t-elle. Aujourd'hui, ce concours lui a permis, d'une part, de devenir professeur dans une école et, d'autre part, de décrocher un prêt pour agrandir son affaire et prendre un local plus grand. Une véritable reconnaissance de son talent et de son savoir-faire.
Rens.: www.meilleursouvriersdefrance.info

 
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Juliette Plouseau

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