A chaque profession, son lecteur de code à barres
Fixes ou mobiles, avec une diode laser ou un capteur CCD... Etudiez les contraintes liées à votre métier avant de choisir un type de lecteur de code à barres.
Je m'abonneUne suite de traits blancs et noirs... seul un lecteur spécifique peut décrypter la combinaison d'un code à barres. Il la traduit en chiffres, qu'il envoie au terminal de point de vente. Celui-ci identifie l'article correspondant et les informations qui le concernent: prix, désignation, promotions. Pour le lecteur, deux fonctionnalités sont recommandées par GS1, l'organisme mondial chargé de définir les standards de code à barres: «Il doit lire les treize chiffres numériques et, si possible, être omnidirectionnel, c'est-à-dire susceptible de lire le code dans n'importe quelle direction», affirme Cédric Houlette, responsable des projets codification et code à barres.
Si vous avez décidé de vous équiper, choisissez bien en amont votre logiciel de gestion et soyez rigoureux ensuite dans la mise à jour de la base de données à chaque rentrée de nouveaux produits. «Sinon, même si vous avez la meilleure douchette, elle ne sert à rien», souligne Eric Wanscoor, responsable de la relation avec les fabricants chez GS1.
Une maniabilité améliorée
Le prix d'un lecteur portable pour un petit commerce varie en moyenne entre 60 euros HT environ, pour des modèles à durée de vie courte, c'est-à-dire cinq ans à 150 Euros HT. Un lecteur mains libres coûte, en général, entre 150 et 300 Euros HT.
Le choix s'effectue d'abord selon les contraintes de votre métier. Intéressez-vous à la maniabilité, à la rapidité et au sens de lecture de l'appareil. «Les lecteurs portables vont être davantage utilisés, par exemple, chez les marchands de chaussures, dans le prêt-à-porter ou le bricolage. Il est, en effet, plus pratique d'amener l'appareil vers le produit, quelquefois encombrant, que l'inverse», souligne Bernard Volcke, directeur commercial retail chez le fabricant Motorola Symbol. La douchette, qui scanne en une fois la largeur du code et peut se poser sur un socle, et le pistolet, que l'on actionne en appuyant sur la gâchette, sont très proches. «Pour scanner un grand nombre d'étiquettes sur un cadencier, ce dernier est plus facile à utiliser, c'est moins intuitif avec une douchette», estime Bertrand Chambellan, responsable de la grande distribution pour le fabricant Datalogic. Dans un environnement poussiéreux ou humide, le pistolet peut également se révéler plus robuste.
Les commerçants soucieux de ne pas entacher le design de leur boutique, qui enregistrent beaucoup de petits encaissements ou qui manquent de place sur les comptoirs, utiliseront plutôt un scanner fixe, avec une diode laser. Cette technologie, plus rapide, s'utilise à une distance plus éloignée qu'un capteur CCD (technologie qui utilise des cellules photosensibles). La vitesse de balayage, comptée en nombre de scans par seconde, définit l'agressivité du lecteur, qui lit mieux un code en le balayant mille fois par seconde qu'en passant seulement 100 fois. Une bonne performance évite de gratter l'étiquette ou de présenter plusieurs fois le code pour réussir à le lire. Cependant, le laser est plus cher et moins robuste que le CCD, d'après le Cefac, Centre d'études et de formation des assistants techniques du commerce, des services et du tourisme, et le distributeur de lecteurs de code à barres Solumag (cf. encadré ci-contre).
Sur un marché très mature, les fabricants de lecteurs de code à barres produisent peu d'innovations technologiques. Cependant, Datalogic, leader mondial pour les scanners fixes, a remplacé sur certains modèles le faisceau laser ou le capteur CCD par une caméra qui prend une photo du code. «Ainsi, le scanner lit le code même s'il est tronqué, lance Bertrand Chambellan. Il comprend également les nouveaux codes 2D, qui contiennent une information dense sur une petite surface, déplus en plus utilisés sur les boites de médicament par exemple.» La société a aussi développé, pour les lecteurs à main cette fois, un système de spots verts projetés sur le code pour permettre à l'utilisateur de savoir qu'il est bien lu, même dans un environnement bruyant. En outre, les fabricants travaillent à faciliter l'utilisation de leurs outils: finis les câbles endommagés à force d'être coincés dans des tiroirs ou parce que l'on tire dessus. Vous trouvez désormais des appareils sans fil qui fonctionnent avec des ordinateurs équipés de la technologie Bluetooth
Pratique
Douchettes, scanners ou pistolets?
Le Cefac, Centre d'études et de formation des assistants techniques du commerce, des services et du tourisme, a répertorié avec le distributeur de lecteurs de code à barres Solumag les principaux atouts et inconvénients de chaque type d'outils. Attractive par son coût, sa taille et sa maniabilité, la douchette, qui balaye la largeur du symbole en une seule fois, est de loin l'outil d'identification automatique le plus utilisé. Cependant, elle ne lit le code à barres que dans le sens horizontal. Plus onéreux, le pistolet possède souvent une tête orientable et il est possible de le déplacer à la longueur de son câble. L'opérateur doit l'actionner en appuyant sur la gâchette, la lecture s' effectuant à distance. Enfin, plus rapide et omnidirectionnel, le scanner fixe peut lire un code à barres dans n'importe quel sens, mais il doit être face à lui.