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3 questions à Sébastien Bouillet, dirigeant de la pâtisserie-chocolaterie Bouillet, implantée en licence de marque au Japon

Publié par La rédaction le

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Quelles sont les conséquences économiques du séisme et du raz-de-marée de mars 2011 au Japon? Pour Sébastien Bouillet, qui a ouvert en 2008 et 2010 deux pâtisseries en licence de marque à Tokyo, les répercussions restent maîtrisables. Il anticipe toutefois un «trou d'air» conjoncturel pour cette année.

1 Votre activité a-t-elle été affectée par la catastrophe climatique du 11 mars?

Les dommages s'avèrent limités. S'il reste difficile de mesurer aujourd'hui les conséquences à long terme de cette catastrophe, nous estimons, pour le seul mois de mars, une baisse de 35 % de notre chiffre d'affaires. La vente des chocolats a particulièrement été affectée. Car à cette période, les Japonais ont pour habitude d'offrir de nombreux ballotins pour célébrer le White Day, la Saint-Valentin à la japonaise, qui a lieu le 14 mars, soit trois jours seulement après le tsunami.

2 Comment vos salariés ont-ils vécu cet événement hors-norme?

La ville de Tokyo, située à plus de 300 km de l'épicentre du séisme, a été faiblement affectée par les événements. Le tremblement de terre a provoqué de nombreuses coupures d'électricité au sein de la capitale. Le trafic ferroviaire et le métro ont été fortement perturbés. Les employés ont dû passer la nuit du 11 au 12 mars dans les locaux. L'attitude du personnel japonais face à la crise est toutefois exemplaire. Les Tokyoïtes ont gardé leur sang- froid, sont restés unis, disciplinés et patriotiques, comme à leur habitude.

3 Quelles sont vos perspectives de développement sur l'archipel?

L'économie japonaise était déjà fragilisée avant la catastrophe par la crise budgétaire et l'envolée du pétrole. Il n'y aura donc pas, selon moi, de retour à la normale avant la fin de l'année. Je reste dans l'expectative et déciderai en 2012 d'ouvrir ou non de nouveaux points de vente dans l'archipel Ces turbulences ne m'empêchent pas de garder le moral. Depuis début mai, la consommation, et notamment la vente des macarons, semble repartir, ce qui permet de limiter la baisse de mon activité qui a chuté de 15 %.

 
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