2010, sous le signe du crédit aux TPE?
@ PATRICK BAGEIN
« Je ne veux pas que les banques laissent tomber les PME », avertit Christine Lagarde, ministre de l'Economie.
38 milliards d'euros en 2010. Tel est le montant promis par les cinq plus grandes banques françaises (Crédit Agricole, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Mutuel et BETC [Banque Populaire et Caisse d'Epargne]) pour financer les crédits d'investissement des PME, suite à une réunion avec Christine Lagarde à Bercy, mi-février. «Je ne veux pas que les banques laissent tomber les PME », avertit la ministre de l'Economie. Cette somme représente une hausse de 6 % par rapport à 2009. Par ailleurs, les banques se sont également engagées à réduire leurs délais de décision avant l'octroi d'un crédit. Dans cette optique, BNP Paribas permet à ses clients d'obtenir un crédit sous huit jours, en déposant une demande en ligne. Des mesures nécessaires. En effet, les chiffres publiés par la Banque de France, fin janvier, révèlent un recul de 0,9 % des encours de crédits accordés aux entreprises, alors que les banques s'étaient engagées à une hausse de 3 ou 4 % en échange des aides financières de l'Etat. Pour remédier à ces difficultés, ou tout du moins pousser les banques à réagir, le président de la République a annoncé que la Banque Postale devrait bientôt être autorisée à proposer des crédits aux entreprises. La ministre de l'Econo mie a aussi annoncé la prochaine suppression des pénalités libératoires versées au Trésor Public, en contrepartie de la radiation du fichier des interdits d'émettre des chèques. Ces mesures arrivent à point nommé pour les PME, dont l'activité (et donc la demande de crédits) devrait s'accélérer au cours de l'année 2010, selon Gérard Rameix, médiateur du crédit.