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2009, année noire pour le textile

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Le secteur de l'habillement et du textile est en perte de vitesse depuis deux ans. L'une des principales causes : la multiplication des périodes de soldes, qui aurait désorienté les clients et bouleversé leurs habitudes de consommation.

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- 5 %. C'est révolution des ventes (habillement et textile) constatée après la première quinzaine des soldes, par rapport à 2009, selon l'Institut français de la mode (IFM). Les hypermarchés, les chaînes spécialisées et de grande diffusion sont les plus touchés, avec un chiffre d'affaires en baisse de 5 à 10 %. Les commerçants indépendants multimarques sont mieux lotis, avec une diminution de seulement 3 à 5 %. Un mauvais démarrage dû aux conditions météo : le froid et la neige ont freiné les déplacements des clients. Si ce ralentissement n'est pas alarmant, il vient néanmoins s'ajouter à un bilan très sombre pour les ventes 2009 : la consommation de vêtements et de textile a reculé de 3,2 % en 2009, selon des données provisoires de l'IFM et ce, après une baisse de 3 % en 2008. « Une situation inédite », selon Gildas Minvielle, responsable de l'observatoire économique de l'IFM. Les plus impactés sont les commerçants indépendants, avec une baisse des ventes de 4,4 %, tandis que le recul enregistré par les chaînes se limite à 2,5 %. En cause ? Un changement de comportement des consommateurs, qui achètent désormais « moins et moins cher » selon l'expert de l'IFM. En effet, les Français semblent davantage attentifs aux prix : l'IFM estime que les ventes à prix réduit ont représenté un tiers du chiffre d'affaires 2009 des distributeurs, contre 18,5 % il y a dix ans. Une proportion qui s'explique par l'instauration, début 2009, de deux semaines de soldes flottants. Mais si la multiplication des promotions booste les ventes momentanément, comme ce fut le cas au mois de décembre (+ 4 % par rapport à décembre 2008), elle contribue à bouleverser les habitudes de consommation. « Les clients sont désorientés », estime Georges Sorel, président de la Fédération française des associations commerciales (FFAC). « Les consommateurs ont désormais l'impression que les promotions ont lieu toute l'année. Trop de soldes tue les soldes », renchérit Gildas Minvielle. Le Parti socialiste a d'ailleurs exprimé sa volonté, début janvier, de supprimer les soldes flottants pour défendre les petits commerçants, qui «n'ont pas les mêmes marges et volumes que les grandes chaînes de distribution».

 
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CELINE KELLER

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