Un pro du chocolat... et des RH
Publié par Amélie Moynot le - mis à jour à
À la tête de trois boutiques près de Blois, Max Vauché s'efforce de faire de sa chocolaterie une entreprise où il fait bon vivre, en misant notamment sur le partage et la communication.
Faire fondre les barrières entre les gens... C'est l'un des intérêts des petits-déjeuners que Max Vauché, chocolatier près de Blois, a instaurés, une fois par semaine, pour ses équipes. Une façon pour ce patron, à la tête de plus de trente salariés et trois boutiques, non seulement de créer de la convivialité en interne, mais aussi de maintenir " l'ambiance familiale " de ses débuts, lorsqu'il travaillait seul, et de favoriser l'échange entre collaborateurs.
" Je demande une suggestion - même saugrenue - par service, que celle-ci porte sur un chocolat, un emballage, un matériel, etc. Ce partage de bonnes idées permet à la fois de faire progresser l'entreprise et de motiver les salariés ", explique l'artisan qui n'hésite pas, non plus, à valoriser leurs avis. " Max Vauché , c'est aussi eux " , assure-t-il. C'est ainsi par exemple qu'il peut baptiser ses créations chocolatées des noms qu'ils suggèrent, ou afficher, à côté des produits mis en vente, le nom et la fonction de la personne qui les a fabriqués...
" Je n'ai pas de modèle en management. Tout ça, c'est du bon sens. "
Max Vauché, chocolatier
Une pratique qui reflète la convivialité et la proximité régnant dans l'entreprise. " Je travaille tous les jours avec mes salariés, je connais très bien les jeunes que j'ai formés. Souvent, je les garde à l'issue de leur formation " , explique l'artisan, qui se voit " comme un père de famille " et qui, pour le seconder, a embauché une responsable des ressources humaines, afin de mieux structurer les process.
Guylaine Prieur a ainsi introduit les entretiens individuels, ou encore les réunions par service et globales. " Nous avons deux managements complémentaires. Il est dans l'affectif, il a ce côté père de famille. Je suis dans l'organisation " , observe la responsable d'activité et des RH.
Transparence et possibilités d'évolution
Le management de Max Vauché est par ailleurs marqué par une communication transparente. Au cours de réunions mensuelles ou bimensuelles, l'artisan partage sur la stratégie de l'entreprise. Par exemple, l'un des magasins a été agrandi en 2015 : " J'en parle à mes collaborateurs, leur divulgue le coût, les emmène dans le projet " , raconte le chocolatier.
Autre point fort de sa politique RH : les salariés ont accès à un certain nombre d'avantages, à commencer par de la formation (en langues ou encore de pompier volontaire), et du tutorat pour les stagiaires. L'entreprise offre aussi des possibilités d'évolution. " Notre chef de labo a commencé comme jeune ouvrier, notre responsable commerciale est une ancienne apprentie " , énumère le dirigeant.
À cela s'ajoutent des avantages financiers comme une prime d'intéressement ou encore l'adhésion à un CE interentreprises.
Preuve que cela fonctionne ? L'ancienneté moyenne est de six à huit ans. Certains ont même fêté leurs quinze ans dans l'entreprise. Et Max Vauché de confier : " Je n'ai pas de modèle en management. Tout ça, c'est du bon sens. Je gère comme je suis. "
Repères
Raison sociale : SARL Max Vauché Production
Activité : chocolatier
Ville : Bracieux (Loir-et-Cher) (boutiques : Bracieux, Blois et Orléans)
Année de création : 2013
Dirigeant : Max Vauché, 57 ans
Effectif : 35 personnes
CA 2014 : 2 M€
Site Web : Max Vauché Chocolatier
Photo d'ouverture : Pour cette voiture en chocolat exposée au château de Blois, "chacun a donné ses bonnes idées pour que le projet soit réalisable", explique Max Vauché.