Le commerce coopératif et associé confirme sa bonne forme en 2016
Publié par Pierre Lelièvre le - mis à jour à
Avec une croissance de leur activité de 2,3 % en 2016, les enseignes du commerce associé réaffirment leur leadership au sein du commerce indépendant en réseau. Alors que l'année 2017 s'articule autour des enjeux électoraux, la Fédération du commerce coopératif et associé investit le débat public.
"L'année 2016 est un succès pour le commerce associé". C'est par ces mots qu'Eric Plat, président de la Fédération du commerce coopératif et associé (FCA) a présenté le bilan d'activité de l'année écoulée, mercredi 26 avril 2017.
Avec un chiffre d'affaires global de 150,3 milliards d'euros en 2016 - en progression de 2,3 % sur un an -, le commerce associé s'illustre comme un modèle économique de premier plan dans le commerce de détail : il concentre 30 % du commerce de détail. "Notre volume d'activité représente le double du secteur de l'aéronautique", a tenu à rappeler Eric Plat.
Organisé autour de 97 groupements et 180 enseignes au sein de 30 secteurs d'activité, les enseignes du commerce coopératif se développent au sein du commerce de détail. "Il y a une prise de conscience d'entrepreneurs indépendants qui s'engagent et se regroupent pour peser davantage, explique le président de la FCA, qui reconnaît, néanmoins, que "les entrepreneurs se tournent généralement davantage vers le modèle de la franchise".
32 590 entrepreneurs indépendants forment le commerce coopératif et associé en 2016, contre 32 430 en 2015. Si ce chiffre n'a connu qu'une relative progression par rapport à l'année précédente, Eric Plat précise que le secteur est "actuellement dans une phase de consolidation" et indique vouloir miser sur les valeurs portées par ce modèle économique, à savoir notamment l'ancrage et l'engagement au niveau local.
L'enjeu de la transmission
En parallèle, pour renforcer la présence du commerce coopératif et associé dans l'économie française et développer son "rôle social et sociétal", la FCA émet dix propositions destinées aux politiques.
Si la reconnaissance des spécificités du commerce coopératif est demandée, la FCA recommande également d'alléger les charges sur l'emploi ou encore de favoriser l'investissement et de se saisir des questions de la transmission.
Plus spécifiquement, ce dernier sujet revêt un enjeu majeur, selon la Fédération. Si 40 % des chefs d'entreprise appartiennent au commerce associé depuis plus de 20 ans, les années à venir vont faire apparaître le besoin de renforcer les soutiens à la transmission et à la reprise. Selon Eric Plat, 7 000 entreprises - soit 15 % du total -, vont être concernées par ce sujet d'ici à cinq ans.
La FCA préconise notamment d'étendre les dispositifs existants pour inciter les salariés à tenter la reprise de l'entreprise. Selon l'Observatoire FCA sur la création, la reprise et la transmission, 75 % des candidats à la reprise sont d'anciens salariés.
"On remarque une montée en puissance de la reprise d'entreprise par les salariés", note Eric Plat, qui propose par exemple, d'appliquer le Pacte Dutreil à la reprise par les salariés.