Quel est le profil type des entrepreneurs du Commerce coopératif et associé ?
Publié par Pierre Lelièvre le | Mis à jour le
La Fédération du Commerce coopératif et associé (FCA) s'est intéressée au profil type des chefs d'entreprise qui composent son réseau. À travers une étude de l'organisation, il ressort notamment que "l'entrepreneur-modèle" est attaché aux valeurs défendues par le commerce coopératif et associé.
Un dirigeant de 51 ans, à la tête d'un à deux points de vente et de sexe masculin. C'est le portrait type des membres de la FCA qui ressort de l'étude réalisée par la Fédération et dont l'objectif vise plus largement à cerner et comprendre qui sont vraiment les 32 000 chefs d'entreprise regroupés au sein de l'organisation.
Si les entreprises affiliées à la FCA sont dirigées à 25 % par des femmes, les hommes constituent la majeure partie des dirigeants.
L'étude réalisée au printemps 2016 auprès de 10 000 chefs d'entreprises du Commerce coopératif et associé, met en avant que "l'entrepreneur-modèle" a franchi le cap du groupement coopératif et associé (CCA) à l'âge de 37 ans, soit une quinzaine d'années après être entré sur le marché du travail. Il est par ailleurs installé dans une ville de moins de 90 000 habitants et manage onze salariés.
Au-delà de cette présentation brute, la FCA met en avant que le choix d'adhérer à cet organisme résulte d'avantage d'une évolution de carrière cohérente pour près de la moitié des entrepreneurs (47 %). L'opportunité de rentrer au sein du CCA est la deuxième raison principale pour 20 % d'entre eux.
L'adhésion des entrepreneurs à un groupement répond d'abord, selon eux, aux besoins de rompre l'isolement (84 %) mais également de résister à la crise (74 %) et de sécuriser son projet (72 %).
Pour expliquer ces tendances, Eric Plat, président de la FCA, estime que les membres du réseau "connaissent les réussites des groupements et des enseignes", précisant que le taux de survie à trois ans dans le commerce coopératif et associé est largement supérieur à celui du commerce classique : 95 % contre 64 %.
Un management au mérite
Si les dirigeants connaissaient déjà le modèle du commerce coopératif et associé lors de leur lancement dans le grand bain de l'entrepreneuriat - plus d'un tiers des membres était en effet salarié d'une enseigne affiliée -, la moitié d'entre eux affirme miser sur des promotions en interne dans la gestion de leurs équipes et de leur recrutement.
À 52 %, les chefs d'entreprises précisent faire confiance à un salarié de leur entreprise lors d'une création de poste ou d'un remplacement. Un choix qui s'appuie majoritairement sur les qualités personnelles du salarié et son expérience plutôt que ses diplômes, selon l'étude.
Enfin, lorsqu'il est question de transmettre son entreprise, les dirigeants sont près de 45 % à souhaiter que ce soit un salarié qui en bénéficie contre 31 % à un autre entrepreneur du CCA.
La compétence, la sauvegarde des salariés en place ainsi que le respect des valeurs de l'entreprise et du CCA sont les trois facteurs qui importent les entrepreneurs en cas de transmission, précise l'étude.