Carole Delga opposée à l'ouverture généralisée des commerces le dimanche
Publié par Mallory Lalanne le - mis à jour à
En déplacement dans le 10e arrondissement de Paris pour soutenir le commerce de proximité, Carole Delga, la secrétaire d'État du Commerce et de l'Artisanat a rappelé son opposition à une généralisation de l'ouverture des commerces le dimanche.
En partant à la rencontre de commerçants de proximité réimplantés dans le 10e arrondissement de Paris grâce au programme de lutte contre la désertification commerciale de la Ville de Paris, Carole Delga a rappelé son opposition à une généralisation de l'ouverture des commerces le dimanche. "L'ouverture dominicale doit être une exception. Les dérogations doivent être très encadrées et compensées", a soutenu Carole Delga, la secrétaire d'État chargée du Commerce, de l'Artisanat, de la Consommation et de l'Économie sociale et solidaire. La généralisation des ouvertures dominicales reviendraient à tuer les commerces de proximité, qui "doivent être un lieu de partage, et contribuent à donner du lien social, à apporter un service et une dignité aux citoyens". La secrétaire d'État préconise un dispositif d'ouverture exceptionnelle dans les zones très touristiques.
Les discussions restent ouvertes
Des propos qui interviennent quelques jours après la prise de position de Nathalie Kosciusko-Morizet, présidente du groupe UMP au Conseil de Paris, qui plaide en faveur d'une "zone de liberté d'ouverture" des commerces le dimanche. Le débat va se poursuivre lors de la présentation mi-décembre en Conseil des ministres du projet de loi sur l'activité et l'égalité des chances économiques présenté par Emmanuel Macron, le ministre de l'Économie.
Le texte prévoit l'ouverture des magasins 12 dimanches par an au lieu de cinq. Cinq seraient accordées automatiquement, les autres devraient obtenir l'accord préalable du maire ou du président de la communauté de commune. L'ouverture dans les zones commerciales et touristiques devrait également être simplifiée. Sur décision des élus, le travail le dimanche et en soirée pourrait être autorisé dans ces zones, sur la base du volontariat, dans le cadre d'un accord majoritaire et avec une compensation de rémunération pour les entreprises de plus de 11 salariés.