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Grand débat : ce qu'attendent les dirigeants de TPE

Publié par Agathe Cathala le - mis à jour à

Le SDI, syndicat représentatif des TPE, a organisé un "grand débat des TPE" pour pallier l'absence des thématiques majeures les concernant dans le Grand Débat National. Il en ressort quatre axes principaux : fiscalité, encadrement des frais bancaires, création d'emplois et protection sociale.

Le SDI (syndicat des indépendants) a dévoilé mardi 12 mars 2019, après avoir consulté ses adhérents pendant plus de deux mois, les attentes des dirigeants de TPE* sur la fiscalité, le financement de l'activité, la création d'emplois et la protection sociale. Un débat organisé afin de pallier l'absence des thématiques majeures concernant ces derniers dans le Grand Débat National.

La fiscalité apparaît ainsi comme la première des inquiétudes : la priorité va à la baisse de la fiscalité nationale et à la justice fiscale. 49% des dirigeants évoquent leur besoin de faire baisser les grands impôts nationaux tels que l'impôt sur le revenu, celui sur les sociétés et la TVA, dans la perspective de diminution des charges fiscales. Ils mettent également en lumière les capacités d'optimisation fiscale accordées aux grandes entreprises internationales, et aspirent à une taxe équitable des bénéfices.

Dans un deuxième temps, les dirigeants de TPE dénoncent les frais financiers importants générés par leur partenaire bancaire. Plus de la moitié d'entre eux considère que la banque n'est pas un soutien au développement de leur activité, voire même un frein. De fait leurs revendications concernent le plafonnement des frais bancaires, et la protection contre le comportement jugé prédateur des banques.

Par ailleurs, plusieurs freins à l'embauche sont soulignés. Les TPE de 5 salariés et moins évoquent le coût du travail quand celles de 5 salariés et plus décrivent la pénurie de candidats. 83% des entrepreneurs interrogés jugent ainsi Pôle Emploi inefficace, notamment en matière de gestion du profil des candidats.

Enfin, une large majorité des dirigeants ne fait pas la différence entre le RSI et le SSI qui le remplace depuis plus d'un an. Dans ce cadre, ils dénoncent le maintien de niveaux de cotisations élevés pour une protection sociale faible notamment en matière de maladie et retraite.

* Méthodologie de l'étude : échantillon de 4000 chefs d'entreprise de 0 à 19 salariés interrogés en ligne sur les mois de janvier et février 2019.